Le blog de perle-noire

En Italie, un ouvrage sulfureux va paraître prochainement. Intitulé : «Sex and the Vatican, voyage secret dans le règne des chastes», ce livre révèle que derrière une façade de chasteté, de
nombreux prêtres au Vatican, ainsi que dans les diverses congrégations catholiques à Rome, mènent une vie homosexuelle clandestine.
Le journaliste Carmelo Abbate a rédigé ce livre, en s’appuyant sur de nombreux témoins qui racontent les relations homosexuelles entre prêtres ou avec des laïcs. Et afin d’en avoir le coeur net,
l’auteur s’est même introduit dans des lieux de rencontres gays, muni d’une caméra cachée
«Des prêtres de toutes nationalités», affirme l’éditeur italien Piemme, «partagent leur vie entre les salles de la Via della Conciliazione (l’avenue menant à la basilique Saint-Pierre) et la
movida de Rome by night». En outre, ce livre dénonce également les relations amoureuses entre le clergé et certaines femmes, l’existence d’enfants cachés, et parle même d’avortements
clandestins.
Selon l’AFP, Carmelo Abbate entend dénoncer la culture du secret et le déni de réalité de l’Eglise vis-à-vis des désirs sexuels des prêtres, mais ne fournit que des témoignages anonymes. Sur le
magazine Panorama, le même journaliste avait déjà attiré l’attention en juillet dernier avec le même sujet. Il avait partagé certaines de ses découvertes dans un article intitulé : «Les folles
nuits des prêtres gays».
Dans une vidéo tournée en caméra cachée et proposée par le site Panorama, on y voit un prêtre qui n’a aucun problème pour revêtir son habit religieux et réciter ses prières après avoir batifolé
avec un autre homme…
Interrogé sur le livre, le Vatican s’est refusé à tout commentaire. A la conférence épiscopale italienne, un porte-parole s’est refusé à «lui faire de la publicité». «On ne peut réagir à tous les
livres qui parlent mal de l’Eglise», a-t-il déclaré à l’Agence France Presse. En juillet 2010, choquée par l’article, le diocèse de Rome avait réagit en faisant la part des choses :
«Qui connaît l’Eglise de Rome ne se reconnaît pas le moins du monde dans le comportement de ceux qui ont une double vie, qui n’ont pas compris ce qu’est le sacerdoce catholique et ne devaient pas
devenir prêtres. (…) Personne ne les contraint à rester prêtres et à en exploiter seulement les bénéfices. La cohérence voudrait qu’ils se dévoilent. Nous ne pouvons pas accepter qu’à cause de
leur comportement l’honorabilité de tous les autres soit couverte de boue».